Eidolons

Spectacle musique / Danse / Art numériques

Deux musiciens, une danseuse, un écran se partagent le plateau. Grâce à une caméra et un système numérique interactif , le corps au plateau est capté, transformé et projeté en direct sur une toile en fond de scène. Sur l’écran, une présence : parfois ombre subtile, parfois silhouette, parfois trace, en résonance, en miroir, elle suit, elle précède, elle s’accumule,...

Dans la littérature grecque ancienne, un eidolon est une ombre ou un sosie fantôme de la forme humaine, c’est aussi ce qu’on voit comme si c’était la chose même, alors qu’il ne s’agit que d’une illusion visuelle, un double fantomatique d’une certaine réalité .

Ces ombres, ces apparitions sont aussi des parties de nous, un passé qui nous rattrape, un moi projeté... Comme dans les rêves, ces images font ressortir de notre inconscient des mémoires enfouies collectives, familiales ou individuelles. Comme une projection  de tous ces liens invisibles qui nous empêchent.

La première partie en noir et blanc, nous fait ressentir ce passé fantomatique. On a l’impression de marcher dans les pas de l’autre.  L’image prend beaucoup de place, on ne sait plus qui suit qui. La musique lente suggère une tristesse latente. Un paysage gris nous donne envie de fuir mais c’est impossible. La danse tourne en rond, l’espace est limité, le corps est pesant... une lutte s’installe puis un épuisement d’où naîtra l’acceptation de ces parties de moi-même.

La deuxième partie ouvrent un nouveau chemin possible grâce aux énergies des quatre éléments : Air, Terre, Eau, Feu. Les tableaux deviennent des rituels de transformation et de libération. Chaque élément nous offre ses qualités propres, fluidité, ancrage, purification, dynamisme qui permettent à l’énergie créatrice de  se libérer. L’espace s’ouvre, la danse se libère, les musiques se rythment, les tableaux se colorent. Les spectres du passés sont toujours présent mais ne pèsent plus, ils suivent , ils sont invités à la danse.